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la peinture à l’ocre est une solution esthétique (couleurs traditionnelles du bâti ancien), écologique (non polluante), durable, économique, facile à mettre en œuvre.
La peinture au blé (ou à l’ocre) est la remise à l’honneur d’une technique largement utilisée dans les pays nordiques pour peindre les bardages en bois des maisons traditionnelles (rouge de Falun) et sans doute utilisée autrefois en France dans les régions productrices d’ocre . Des expériences intéressantes ont été faites dans certains départements.
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Peinture au blé ou peinture à l’ocre ?
une peinture est composée d’un liant (huile, eau, résine, caséine…), d’une charge (ce qui lui donne du corps) et de pigment ; la particularité de cette peinture est que la charge et le pigment sont une seule et même matière : la terre colorante (le liant étant l’amidon de la farine). Suivant qu’on met l’accent sur l’un ou l’autre composant, on parlera de « peinture à l’ocre » ou de » peinture au blé ».
Cette peinture s’utilise sur des bois, neufs ou anciens, propres, secs, brossés et/ou poncés, dépoussiérés et débarrassés de toute trace antérieure de peinture qui empêcherait la pénétration du bois par la peinture à l’ocre. Toutes les essences peuvent être traitées avec la peinture à l’ocre. Attention le tanin du chêne neuf ou du châtaignier peut ressortir ; il est donc préférable d’attendre qu’elles aient été quelque peu délavées par la pluie avant de peindre des menuiseries neuves.
La mise en œuvre
Cette peinture se présente comme un gel, qu’on peut éventuellement diluer avec un peu d’eau pour la première couche. C’est un véritable plaisir de l’appliquer (de préférence avec une brosse plate) : les coups de pinceau ne se voient pas , elle sèche très vite, n’a pas d’odeur, les mains et les outils se rincent à l’eau . Deux couches sont nécessaires (comme pour toute peinture) ; le rendu final est très mat, la peinture laisse apparaître le fil du bois. Il repasser une couche deux ou trois ans après la première peinture, pour une durabilité ultérieure.
Les couleurs
Ce sont les couleurs des terres colorantes : du jaune (ocre jaune) au marron foncé (Sienne brûlée) en passant par les rouges plus ou moins foncés. Il existe des terres vertes, noires, grises et même blanches, mais plus rares donc plus chères. Sont exclus les bleus (pouvant être obtenus seulement avec des oxydes ou des teintures végétales) et les teintes pastel que l’on peut néanmoins fabriquer en ajoutant du blanc de Meudon. la gamme des terres les plus courantes correspond tout à fait à certaines couleurs traditionnelles du bâti ancien dans nos régions,
La recette
Pour 5 litres de peinture (15 m2 environ), Il faut :
De la farine (blé ou seigle) : 350 g
De l’eau : 3,5 l
De la terre colorante : 1 kg
Un peu de sulfate de fer : 100 g (ou 1dl)
De l’huile de lin (clarifiée de préférence) : 0,5 l
Du savon : 5 cl de savon liquide ou 5 gr de savon de Marseille râpé.
- Délayer la farine dans 1/2 l d’eau, mélanger au reste de l ‘eau, porter à ébullition et poursuivre la cuisson pendant 15 mn sans cesser de remuer le mélange (on obtient ainsi l’aspect et la consistance d’une colle à papier peint).
- Ajouter l'ocre et le sulfate de fer et laisser cuire pendant encore 15 mn sans cesser de remuer.
- Ajouter l’huile de lin et faire cuire encore pendant 15 mn en remuant toujours et en ajoutant petit à petit le savon qui favorise l’émulsion de la peinture.
- Une fois refroidie, votre peinture est prête et peut se conserver quelque temps au frais dans un récipient bien fermé. Elle a la consistance d'un gel. Pour une première couche sur un bois poreux, vous pouvez la diluer légèrement avec de l'eau.
Vous pouvez mélanger plusieurs terres entre elles avant cuisson ou mélanger 2 couleurs une fois vos peintures faites
fabrication de la peinture a l huille
La peinture à l’huile est parfaite pour les boiseries intérieures et extérieures. D’un aspect satiné, elle protège le bois et même le fer pré-traité. Cette finition résiste aux frottements et est lessivable. De plus, elle revient beaucoup moins cher que les peintures du commerce tout en étant plus solide.
Une peinture à l’ancienne est composée :
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d’un liant qui enrobe le pigment et lui donne de la cohésion pour qu’il puisse former une pâte plus ou moins épaisse
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de pigments qui vont lui donner sa couleur
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d’un diluant qui liquéfie la consistance du mélange
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si nécessaire, d’un siccatif, substance qui accélère le séchage d’un matériau telle une huile ou une peinture à base d’huile.
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Et…d’une certaine dose de patience !
Dans les maisons anciennes, l’évacuation de l’humidité contenue à l’intérieur s’effectue en grande partie grâce à la porosité des parois, en transitant à travers les murs et les menuiseries. Pour faciliter ce transit, la couche extérieure doit être plus perméante (laisse passer l’humidité) que la couche intérieure. prend cette notion en compte dans l’application de la peinture sur les menuiseries.
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Caractéristiques fondamentales de l’huile de lin
L'huile de lin réagit chimiquement avec l'oxygène contenu dans l'air (oxydation), pour lentement passer de l'état liquide à un gel puis à sa forme solide, et c'est pour cette raison que l'on dit de l'huile de lin qu'elle est siccative. Cette oxydation ne s'arrête pas lorsque la peinture est sèche, mais continue pendant des années.
L’huile de lin cuite
Les huiles cuites siccativent plus vite que les huiles crues. Actuellement, pour des raisons évidentes de coût, les fabricants vendent des huiles crues.
Les anciens cuisaient l’huile destinée à la fabrication des peintures pour obtenir des propriétés meilleures que l’huile crue :
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Renforcement de la siccativité du simple au double pour une huile ayant cuit 3 heures
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Augmentation de la viscosité : une peinture qui s’étale mieux
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Pour une meilleure brillance de la peinture, cette huile cuite etait mise dans des bouteilles en verre blanc, exposaient au soleil plusieurs semaines pour l’éclaircir et, ainsi, préserver la teinte initiale qu’ils souhaitaient.
De préférence dans une friteuse électrique munie d’un thermostat,
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Versez l’huile de lin dans la friteuse
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Réglez la température à 120°
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Laissez cuire au minimum 2 heures (de préférence 3 heures)
Les huiles se passent à froid mais par temps humide ou sur bois légèrement mouillé, il vaut mieux faire chauffer l’huile au bain-marie et la poser chaude, elle pénétrera mieux dans le support.
Les pigments
Les ocres sont des terres colorées récoltées encore actuellement sur trois sites en France : dans les Ardennes, le Var, et la Bourgogne. Elles peuvent également provenir d’autres pays.
Cette terre est proposée dans de nombreuses couleurs : de l’ocre jaune à la terre de Sienne calcinée en passant par la terre verte, noire…Il est possible de les mélanger entre elles. Les ocres sont des pigments 100% naturels, très opaques qui protègent bien le bois de la pluie et des ultra-violets.
Le blanc
Le blanc a toujours posé problème en termes de couvrance (les veines du bois restent visibles), de toxicité ou de fabrication. Le blanc de céruse, très toxique, employé jusqu’en 1919, a été remplacé par le blanc de titane ou dioxyde de titane, utilisé pour son fort pouvoir opacifiant et pigmentaire. Depuis 2006, le dioxyde de titane est suspecté par le CIRC d’être cancérigène en cas d’exposition répétée. Cette présomption concerne la norme nanométrique (ultra-fin), ce qui n’est pas le cas dans celui vendu sous forme micrométrique (fin) - A utiliser avec parcimonie.
Alternative au blanc de titane
Les hommes de la préhistoire utilisaient du blanc réalisé à base d’argile claire ou de craie mélangée à de la graisse. En s’inspirant de ces mélanges, il est possible de fabriquer du blanc à partir de Kaolin (argile blanche) ou de blanc de Meudon (craie).
Le diluant L’essence de térébenthine
Elle permet la dilution de l’huile pour la rendre plus facilement utilisable. Toutes les huiles ne se valent pas en qualité et certaines contiennent des corps étrangers qui nuisent à la stabilité de la peinture. Cette essence est obtenue par distillation de la gemme du pin maritime. Pourtant issue d’une résine naturelle, elle peut être allergisante. Les pins du Nord contiennent une substance pouvant déclencher de l’eczéma : le delta-3-carène. Les pins du Sud de l’Europe en sont exempts. Il est préférable d’utiliser une essence « pure gemme » du Portugal.
Une alternative : l’essence d’écorce d’agrumes
C’est une huile essentielle obtenue par pression et distillation des écorces d’oranges, qui dilue les huiles et les résines. Elle peut remplacer l’essence de térébenthine. Elle donne une odeur agréable aux peintures.
Les adjuvants Le siccatif
Les siccatifs accélèrent le durcissement des huiles. Ce sont des produits toxiques : utilisez de préférence des siccatifs sans plomb. On utilisait autrefois de la terre d’ombre qui est un mélange d’oxyde de fer et d’oxyde de manganèse.
Appelé aussi « blanc d’Espagne » est un produit naturel extrait à l’origine des carrières de craies de Meudon, dans les Hauts de Seine. Il s’agit de carbonate de calcium qui a la forme d’une poudre fine, blanche, peu abrasive. Il s’utilise pour épaissir la peinture mais éclaircit la couleur.
recette AUTRE
Cette peinture à l'huile est très simple à fabriquer.
Nous n'avons besoin que de quelques minutes pour la préparer.
L'outillage est les ingrédients sont les suivants :
- Balance (précision au gramme)
- fouet
- récipient d'un demi-litre environ
- 120 g d'huile de lin
- 30 g d'essence de térébenthine
- 20 g de calcaire (blanc de meudon, blanc de Troye, blanc d'Espagne...)
- 80 g d'ocre rouge (pour une peinture rouge)
- Quelques gouttes de siccatif (optionnel)
- Verser l'ocre et le calcaire dans le récipient.
- Mélanger le mélange à sec
- Ajouter 60 g d'huile de lin et les 30 g d'essence de térébenthine.
- Mélanger le tout
- Compléter en ajoutant à nouveau 60 g d'huile de lin.
- Verser quelques gouttes de siccatif.
- Mélanger à nouveau
- La peinture est prête à être utilisée.