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Fontevraud a tusson, son village, son histoire, ses acteurs locaux et partenaires, un site fontevristes association Marpen
05 mars 2015
Robert d'Arbrissel (†1116)
fondateur de Fontevraud Robert naît vers 1045 à Arbrissel, au diocèse de Rennes. Son père était curé du village. Après des études médiocres, Robert prend la succession de son père. En 1076, il favorise l'élection au trône épiscopal de Rennes d'un guerrier, Sylvestre de La Guerche, lequel est déposé en en 1078. Robert part alors pour Paris et y reprend des études, en un moment marqué par la réforme grégorienne. En 1089, Sylvestre de La Guerche, rétabli sur son siège et gagné à la cause réformatrice, appelle Robert à Rennes pour le seconder dans son effort de moralisation du clergé breton. L'archiprêtre lutte alors contre simonie et nicolaïsme. En 1093, à la mort de son protecteur, Robert, en butte à la vindicte des clercs du diocèse, doit se réfugier à Angers. Deux ans plus tard, il part au « désert », en forêt de Craon, et mène la vie ascétique de l'ermite. Une troupe de disciples se rassemble autour de lui, pour lesquels il fonde à La Roë un abbaye de chanoines réguliers. En 1096, il prêche devant Urbain II à Angers. En 1098, il reprend la vie errante. Son talent de prédicateur attire à lui une troupe de pénitents des deux sexes qui dorment en plein bois, ce qui attire au « maître » les reproches de l'évêque Marbode de Rennes. En 1100, Robert assiste au concile de Poitiers en compagnie de Bernard de Tiron. En 1101, il fixe sa troupe dans le vallon de Fontevraud, sur la rive gauche de la Loire, non loin de Saumur. Le désordre qui règne dans les premières années de l'institut vaut cette fois-ci au fondateur les reproches de Geoffroy, abbé de la Sainte-Trinité de Vendôme. Robert organise alors de manière plus stricte sa fondation, la divisant entre hommes et femmes, vierges et continents, confiant l'administration de la communauté à une prieure. Continuant ses tournées de prédication, Robert attire à Fontevraud lépreux et infirmes, nobles et pauvres, matrones de la haute aristocratie ou prostituées. En 1115, il décide de confier son ordre double, riche de nombreux prieurés et très centralisé, à une abbesse, puis nomme à ce titre Pétronille de Chemillé. Le 18 février 1116, il tombe gravement malade en Berri, au cours d'un déplacement. Il meurt le 25 février dans le prieuré fontevriste d'Orsan. Une lutte violente s'engage autour de sa dépouille. Son corps regagne Fontevraud le 7 mars 1116. Il est enterré à droite du maître autel de l'abbatiale, contrairement à ses vœux. Robert d'Arbrissel, qui ne connut jamais de culte manifeste, a en revanche été l'objet des interprétations les plus diverses de la part des historiens : défenseur des exploités pour les uns, promoteur de l'émancipation de la femme pour les autres. Son itinéraire spirituel, qui explique l'étrangeté de la fondation de Fontevraud, est sans doute plus complexe : choisissant de soumettre ses frères aux sœurs par sens de la pénitence, il n'en ouvre pas moins des voies nouvelles pour les femmes, sous le patronage de Marie Madeleine.
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http://www.alienor.org/publications/age-roman-2011/vegetal.php
Les expériences « corinthisantes » les plus significatives, qui s'inscrivent dans le prolongement de la redécouverte du corinthien à Saint-Benoît-sur-Loire, sont celles qui marquent les premières phases des grands chantiers poitevins, à Saint-Hilaire ou Sainte-Radegonde de Poitiers au milieu du XIe siècle. Un peu plus tard, les pays charentais explorèrent des formules plus stylisées, en lien avec la Gascogne et le Périgord. On en trouve des exemples à Bougneau ou à Saint-Thomas-de-Conac, notamment. Si la forme corinthienne est peu présente sur le grand chantier de Saint-Eutrope, hormis pour certains détails, il existe en Saintonge, dans l'église de Thézac, quelques rares chapiteaux qui paraissent directement inspirés des modèles antiques à feuilles d'acanthe. Pour le reste, l'épannelage corinthien donna lieu au cours du XIIe siècle à diverses combinaisons végétales plus ou moins proches des modèles antiques, parfois ornées de rinceaux à feuilles grasses ou au contraire de feuillages aux lobes symétriques et nettement découpés, mais qui permirent aux sculpteurs romans de faire preuve de toute leur inventivité avant que les formes ne se dessèchent pour devenir de plus en plus mécaniques et abstraites à l'orée de l'âge gothique.
Christian Gensbeitel
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